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Classification des formations végétales d'après RAUNKIAER (1934)

Selon la taille d’un végétal, de là où sont les bourgeons, on peut classer les végétaux en grands types biologiques. Ces types ont été définis par Raunkiaer (biologiste danois).

La neige est une protection pour les bourgeons contre le gel. Ces plantes ainsi protégées, vont différer des non-protégées. On a donc des différences qui permettent de classer ces végétaux en divers types écologiques.

On prend en compte la bonne saison et la mauvaise saison selon les différents lieu du monde.

Si les bourgeons sont à plus de 50 centimètres(arbres et arbustes), on parle de Phanérophytes.

Les chaméphytes (comme la myrtille) sont des végétaux ligneux, vivaces dont la hauteur n’excède pas 50 centimètres.

Les hémicrophytes ou hémicryptophytes (comme le pissenlit, les orties) ont des bourgeons souvent au ras du sol et ont un système de plante en rosette.

Les géophytes ont des bourgeons de rénovation dans le sol (bulbe, rhizome, tubercule). Ils ont aussi souvent de gros organes de réserve.

Les thérophytes sont des plantes annuelles, sans bourgeon, qui persistent à l’état de graine.

La structure globale d'une communauté végétale est déterminée par la combinaison de la structure des différentes plantes la composant. On parle de type biologique d'une plante pour exprimer la résultante, sur la partie végétative de son corps, de tous les processus biologiques, y compris ceux qui sont modifiés par le milieu pendant la vie de la plante et qui ne sont pas héréditaires.
Raunkiaer définit les types biologiques en combinant les contraintes majeures de l'environnement. La méthode s'appuie principalement sur l'adaptation de la plante à la saison défavorable et met l'accent sur la position des bourgeons hibernants par rapport à la surface du sol, en s'efforçant de classer ensemble les plantes de formes semblables.

1- Type Phanérophyte (de phaneros, visible)

Cette classification a été développée par Polunin (1967) et a été complétée par Lacoste et Salamon (1969), puis par Bournérias (1979).

Ces plantes ont des organes de protection :

  • les méristèmes sont protégés par les écailles des bourgeons contre le froid;
  • les bourgeons pérennants, situés sur les tiges aériennes dressées, se trouvent à plus de 25 cm du sol et se trouvent donc toujours exposés aux excès du climat;
  • toutes les espèces de ce type sont ligneuses.

Ces espèces sont particulièrement nombreuses dans les régions humides tropicales ou subtropicales où elles tendent à dominer aussi bien par le nombre d'espèces que par le nombre d'individus.

On y distingue :

  • les arbres de hauteur supérieure à 7m et possédant un tronc ramifié seulement à sa partie supérieure. Selon leur plus grande dimension, on distingue des arbres de première grandeur (Chêne, Hêtre), de deuxième grandeur (Charme, Erable champêtre), parfois même de troisième dimension (Sorbiers des oiseleurs);
  • les arbustes, à tronc simple et les arbrisseaux, ramifiés dès leur base, de dimension maximale comprise entre 0.5 et 7m (Houx, Saule cendré);
  • les lianes ligneuses, pouvant s'élever jusqu'aux cimes des plus grands arbres (Lierre, Clématite).

2- Type chaméphyte (de chamai, à terre)

Dans le cas des chaméphytes, les bourgeons pérennants se trouvent à moins de 25 cm du sol sur des pousses aériennes courtes, rampantes ou érigées mais vivaces (le plus souvent). Ils sont protégés du froid par la neige ou par l'effet de masse dû à la densité du peuplement. Ces espèces sont abondantes dans les régions boréales et alpines.

On distingue:

  • les chamétphytes ligneux, ou sous-arbrisseaux qui ont un aspect d'arbrisseaux nains et sont parfois pour cette raison appelés nanophanérophytes (Erica sp., Vaccinum sp.).
  • les chaméphytes herbacés possédant des rameaux porteurs de bourgeons érigés qui persistent l'hiver suivant leur croissance, mais qui se lignifient et meurent, généralement après floraison. La plupart sont des plantes vivaces (Pervenche), mais il existe des espèces bisannuelles (Chou).

3- Type hémicryptophyte (de hemi, à demi, et cryptos, caché)

Chez les hémicryptophytes, les bourgeons sont au ras du sol et sont protégés du froid par des feuilles persistantes au niveau du sol, par la litière ou par la neige en hiver. L'appareil aérien est herbacé et disparaît en grande partie au seuil de la mauvaise saison.
On les trouve dans les hautes régions alpines et dans les régions arctiques ou dans les zones tempérées.

On distingue :

  • les hémicryptophytes vivaces à rosette. Ils possèdent un rhizome parfois traçant (Urtica dioica), souvent oblique ou vertical ; les ramifications du rhizome sont souvent rassemblées et la plante forme de grosses touffes : on dit qu'elle est cespiteuse (Molinie) ; parfois, le développement s'effectue en "rond de sorcière", avec nécrose du centre de la touffe (Carex humilis, Juncus squarrosus) ; le rhizome de ces plantes croissant perpendiculairement au sol, le maintien du bourgeon se fait par le jeu de racine tractices;
  • les hémicryptophytes monocarpiques, le plus souvent bisannuels, dont l'appareil souterrain meurt après fructification (Carotte).

4- Type cryptophyte (de cryptos, caché)

Chez les cryptophytes, les bourgeons sont complètement cachés au sein du substrat dans lequel ils se développent. L'appareil aérien est très fragile et fugace.

On distingue :

  • les géophytes (ou "plantes du sol") qui se trouvent dans le sol non inondé. Ces espèces sont soit à bulbe (Endymion, Narcisse), soit à rhizome (Sceau de Salomon, Parisette), soit à tubercule (Orchis sp., Arum sp., Bryonia sp.). Ces plantes tendent à être les plus communes dans les régions tempérées.
  • les hélophytes (ou "plantes de vase") qui se trouvent dans la vase, inondée au moins un fois en hiver. Une grande partie de l'appareil végétatif et reproducteur de ces plantes est hors d'eau. Ce sont les roseaux (Phragmites, Typha sp.) et Ranunculus sp., Lingua sp.. La plupart ont un puissant rhizome traçant, certaines sont cespiteuses et forment des touradons (Carex paniculata) dont les bourgeons deviennent bientôt érigés (forme de passage aux hémicryptophytes).
  • les hydrophytes (ou "plantes aquatiques") que l'on trouve dans l'eau ou dans la vase inondée en permanence. Ces plantes sont totalement immergées (sauf souvent les fleurs) ou affleurant à la surface de l'eau. Elles peuvent être enracinées, donc fixées au fond (Nénuphar, Potamot) ou non (Cératophylle, Lentille d'eau), flottantes (Nénuphar, Potamogeton fluitans et P. natans, Lemna minor) ou nageantes immergées (Potamogeton perfoliatus, Elodée, Lemna trisulca).

5- Type thérophyte (de theros, été)

Ce sont des plantes qui survivent uniquement par le biais des semences qu'elles produisent. La survie est de type populationnelle.
Ce sont des plantes annuelles (Composées, Légumineuses), très abondantes notamment dans les déserts.

6- Type épiphyte (de epi, sur)

Ces végétaux, particulièrement abondant en climat tropical humide (Fougères, Orchidées, Broméliacées) ou froid et humide (Lichens, Mousses), se développent sur des supports vivants, arbres le plus souvent.

 

Les différents types biologiques

 

Légende : 1- Macrophanérophyte, 2- Macrophanérophyte grimpant, 3- Nanophanérophyte, 4- Chaméphyte frutescent, 5- Chaméphyte rampant, 6- Hémicryptophyte cespiteux, 7- Hémicryptophyte à rosette, 8- Hémicryptophyte dressé, 9- Hémicryptophyte grimpant, 10- Géophyte rhizomateux, 11- Géophyte à bulbe, 12- Thérophyte, 13- Hydrohémicryptophyte, 14- Hydrogéophyte, 15- Hydrophyte nageant.

 

Tableau récapitulatif

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